Quand le travail fait mal
1 salarié sur 2 dit souffrir de troubles psychologiques liés à son travail... Vous trouvez ça normal ???
LES ÉMOTIONS
Caroline Morinière
7/7/20252 min temps de lecture
Certaines expressions ont la vie dure. Combien de fois avez-vous déjà entendu ou dit des choses comme :
« C’est normal, le travail, c’est dur. »
« On n’est pas là pour se faire plaisir. »
« C’est le boulot qui veut ça… »
Eh oui, l’idée que le travail doit être une souffrance, est profondément ancrée dans l’inconscient collectif, car souvent liée à des notions de mérite, de sacrifice, de persévérance. On finit même par croire que souffrir au travail est inévitable, que c’est le prix à payer pour un salaire, la sécurité, une carrière.
Pourtant, non. Le travail ne devrait pas faire mal. Si l’on se réfère à la définition du Petit Robert, le travail c’est « l’ensemble des activités humaines organisées, coordonnées en vue de produire ce qui est utile ».
Alors de quoi souffre-t-on au travail ?
- Les douleurs physiques : troubles musculo-squelettiques, fatigue chronique, gestes répétitifs ou postures pénibles.
- Les douleurs psychologiques : stress, anxiété, perte de confiance, harcèlement moral, pression constante, perte de sens.
- Les douleurs émotionnelles : honte, culpabilité, sentiment d’échec, isolement.
Parfois, la douleur est diffuse, presque invisible. Elle surgit souvent le dimanche soir, quand la boule au ventre s’installe. Ou le matin, quand on n’a plus envie de se lever.
Pourtant, ce n’est pas une fatalité.
Il est grand temps de changer de paradigme. Le travail peut être exigeant, certes. Il peut même nous demander de l’énergie, de la discipline, parfois des sacrifices. Mais il ne devrait jamais broyer personne, car ce sont les gens qui font vivre les entreprises.
Le travail devrait être :
✅ Source de sens, et permettre à chacun de contribuer à quelque chose qui compte.
✅ Source de fierté, lorsqu’on se sent compétent et reconnu.
✅ Source de liens, car faire partie d’un collectif enrichit la vie.
✅ Source d’équilibre pour que chacun puisse vivre et pas seulement survivre.
Et si on commençait à dire stop ?
- Stop à la normalisation de la souffrance au travail.
- Stop à la culture du sur-engagement et du présentéisme.
- Stop au silence qui enferme celles et ceux qui souffrent.
Il est possible d’alerter, d’en parler, de chercher de l’aide. Pour soi, ou pour un collègue.
À chacun son rôle :
👉 Salariés : votre santé mentale et physique compte. Vous avez le droit de dire que ça ne va pas. Vous avez le droit de chercher du soutien.
👉 Managers et dirigeants : vous avez le pouvoir d’écouter, d’adapter, de prévenir. Le bien-être au travail n’est pas un « bonus », c’est votre responsabilité.
👉 Entreprises : la performance durable passe par des équipes qui vont bien. La souffrance finit toujours par coûter plus cher que la prévention.
Le travail ne devrait pas faire mal. Il devrait nous permettre de nous réaliser, pas de nous épuiser.
Et si, ensemble, on en faisait une réalité ?
Je serais heureuse d’avoir votre avis à ce sujet.


Le contenu de mon article
Caroline Morinière
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